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« Il faut démolir Saly... »


Surtout, ne changeons rien à l'image d'Épinal de l'Afrique

 
Le symbole de la vanité
et de la dilapidation

Voici la réponse d'Yves le Belge à mon récit parodique de "Monsieur Lingénut découvre Saly" et à mes articles critiques. Il n'apprécie pas du tout mon humour caustique de "toubab aigri". Apparemment, il souhaite comme d'autres "amoureux de l'Afrique authentique", qu'elle reste pittoresque et sans évoluer pour le plus grand plaisir des touristes naïfs en mal d'exotisme. 
 
Donc, continuons d'être impassibles et compatissants devant les arnaques et les rackets dont nous sommes victimes, la saleté récurrente et le manque d'hygiène, les incivilités et l'incivisme, l'inconscience et les dangers présents sur les routes et les constructions sénégalaises bricolées. C'est ça l'Afrique authentique qu'aiment les Bisounours bien-pensants. Il ne faut pas qu'elle évolue. 
 
D'ailleurs, il suffit de voir les foules de touristes avides de cette Afrique là qui se précipitent au Sénégal. En 2019, ils étaient moins de 300.000. (Voir ma critique du tourisme sénégalais).

Cependant, je dois dire qu'Yves a quand même évolué et compris beaucoup de choses depuis qu'il habite à plein temps au Sénégal au lieu de venir en touriste. Il suffit de lire sa chronique "La lorgnette du Margouillat" pour se rendre compte de son évolution.




IL FAUT DÉMOLIR SALY

« Amer m’a tuer »  par Yves le Belge

 
bull - Copie.jpgIl faudrait, aux prochaines élections communales, proposer la candidature d’un toubab pour la mairie de Saly.

Cette station balnéaire n’a t-elle pas été crée pour eux en fin de compte!?! Alors, offrons leur enfin la gestion de ce petit paradis afin qu’ils en fassent un village touristique à l’image de ce qu’ils veulent et aiment!
Bien évidemment, on abattra toutes les constructions existantes ayant une quelconque réminiscence africaine, pire: sénégalaise. On construira un immense mur d’enceinte autour de la commune avec gardiens armés, chevaux de frise, miradors et caméras de surveillance. Interdiction sera faite de fouler la plage à toute population indigène. Les pirogues ne pourront s’approcher des côtes à moins de 0,540 mille marin. Spectacle typique d’accord mais pas d’abordage ni de souillure de plage.

Outre les ghettos résidentiels existants qui offrent déjà ces particularités, échapperont au déguerpissement les réceptifs de luxe, le casino et quelques galeries répondant aux normes toubabiques les plus strictes.

Les animaux errants et locaux seront abattus. Les mendiants talibés seront chassés hors de la commune qui, magnanime et sensible à ce fléau particulier, financera une daara modèle à quatre-vingt kilomètres de Saly où seront parqués les dits talibés.

Soucieux de distraire la population touristique et résidentielle, certains restaurants pourront afficher quelques spécialités culinaires du pays répondant aux normes les plus strictes en matière d’hygiène et de traçabilité. Après démolition des édifices religieux, autorisation sera donnée de construire des établissements d’amusement tels que dancings, karaokés, night-clubs répondant à la charte sur les nuisances sonores et comportementales idoines.

Les nouvelles avenues et rues seront pourvues d’éclairage public autonome, de poubelles, de places de parking aux dimensions permettant aux véhicules agréés tels 4X4, motos, quads de marque et d’état validés de stationner agréablement et utilement. Un nouveau village indigène sera créé afin de répondre aux besoins de folklore et de distraction des touristes. Bien évidemment, une stricte surveillance comportementale des artisans et de leurs production sera pilotée par un comité d’inspection draconien afin d’éviter toute dérive. Un tarif, sans dérogation possible, établira l’étiquetage de chaque article soumis à une cellule d’arbitrage reconnue par le collège communal.

Une police privée forte de 350 hommes veillera nuit et jour sur la station afin que celle-ci demeure dans les normes strictes établies. Il sera loisible, après approbation, d’inviter l’un ou l’une ressortissant(e) sénégalais(e) au sein même de la commune, d’une résidence ou d’un commerce pourvu que cette personne soit en possession d’un visa temporaire renouvelable toutes les 24 heures. Il serait en effet, hors de question de gangréner dangereusement la quiétude des touristes et résidents occidentaux.

Un bureau de recrutement sélectionnera tout indigène placé en personnel horeca, pme ou aux services de particuliers résidents. Ils seront pucés obligatoirement afin qu’un contrôle permanent soit effectué. Tout manquement sera immédiatement suivi d’expulsion sans indemnité.
Une compagnie communale de bus climatisés, aux vitres obturées, effectuera les navettes entre l’aéroport de Diass et la station de Saly, escortée lors de chaque transfert. Toute personne souhaitant voyager dans le pays devra en demander l’autorisation et sera soumise à son retour à une évaluation scrupuleuse tant sanitaire que mentale.

Un bureau des réclamations, des dénonciations sera ouvert à la mairie, directement relié aux différents réseaux sociaux afin que tout ressentiment continue à être proféré et proliférer sur Facebook et autres twitter. 

Il est également envisagé d’installer un arbre à palabres à l’emplacement de l’actuel marché artisanal afin d’offrir un défouloir aux plus atteints psychologiquement en matière de frustration et de rétention de bile. L’essor et la quiétude de Saly ne méritent-elles pas ces quelques dispositions impératives minimales?

S’il fallait rassurer les plus handicapés des muscles zygomatiques, les déficients en dopamine ou décevoir une certaine communauté malsaine de toubabs aigris, cet article n’est qu’un billet d’humeur et d’humour

 
par · 11 juillet 2015
Yves le Belge


 

Dédicace spéciale pour les amoureux de l'exotisme africain pittoresque

Les ânes arrivent ou même sont déjà là


 

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