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Ces 40 boulets qui empêchent le Sénégal d’avancer

Les freins au développement du Sénégal

J’ai aimé le Sénégal et j’ai été déçu par ses dérives. Je reste attaché à ce pays et je suis triste de voir qu’il n’avance pas malgré les efforts (souvent contestés) des nouveaux dirigeants et les progrès économiques. J’aimerais qu’il sorte plus vite du sous-développement pour enfin émerger.

Ces boulets sont simplement le constat et l'analyse de quinze ans de vie avec les Sénégalais. J’aimerais qu’il aide à prendre du recul et à réfléchir. Moi, quel est mon intérêt? J'ai fait mon devoir en mettant le doigt là où ça fait mal. Malheureusement, trop souvent, on regarde le doigt mais pas le mal. C'est un pari presque impossible quand le doigt est celui d’un Français... "Parle toujours toubab, toi qui nous a colonisé et qui nous a transformé en esclave"... Moi? 

L'indépendance, c'était il y a 60 ans! Quels sont les progrès? Où sont les avancées? Regardez le Togo, le Rwanda, oui... Sans parler de l'Asie. Je crois que le chemin du changement des mentalités et des comportements sera long pour le Sénégal. Il faudra des décennies. Aux Sénégalais de bouger s'ils en ont l'envie. Mais est-ce le cas? 

Au fait: je ne généralise pas. Je ne peux pas écrire à chaque titre condensé: « Certains, pas tous… Pas tout le temps…» Et puis pas la peine de me dire dans vos commentaires « Et en France? blablabla… » Je sais. Ici, on parle du Sénégal.  

Je détaillerais ensuite chaque point énuméré en disant pourquoi c'est un frein. 
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LISTE DES 40 BOULETS QUI EMPÊCHENT LE SENEGAL D'AVANCER

•• A •• Politique, économie, gouvernance


Les dirigeants préfèrent dépenser des milliards pour la gloriole
plutôt que de régler les problèmes de la population

1. La dramatique faillite de l’éducation nationale compromet l’avenir du pays

2. Des politiciens plus préoccupés par leur compte en banque et leur réélection que de la pauvreté

3. Des élus locaux souvent incompétents, clientélistes et affairistes

4. L’opposition manigance, dénonce, manie l’attaque personnelle mais ne propose rien

5. La surprenante incapacité des gouvernants à prévoir, anticiper et organiser. À tous les niveaux

6. Les gouvernants gaspillent, dilapident, rêvent d’utopies ou réalisent des projets absurdes

7. Promesses: Les lèvres qui remuent et les doigts qui ne bougent pas

8. Les élites profitent de l’ignorance, de la résignation et du fatalisme du peuple. Inch Allah

9. La natalité galopante (et sans frein) ruine le pays et empêche le développement économique

10. La forte démographie et la pauvreté conduisent au chômage, à l’exode vers les villes et l’Europe

11. Grossissant trop vite, sans urbanisme ni planification, les villes deviennent ingérables (eau, ordures, électricité, voirie, encombrements…)

12. Une économie déséquilibrée: l’informel qui prime, les impôts déséquilibrés, la diaspora à la rescousse, des ressources naturelles faibles, etc. Mais le pétrole arrive… avec son cortège affairiste.
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•• B •• Comportement et mentalité


L'indiscipline, l'inconscience, les incivilités la corruption sont des maux habituels

13. Une notion dévoyée et malsaine du travail. Des embauches plus basées sur le copinage que la compétence

14. Une compétence illusoire: «Je n’ai rien appris mais je sais tout faire»

15. Une administration inefficace, minée par l’absentéisme, le laxisme, le racket et la corruption

16. Le racket des petits chefs et des forces de l’ordre appauvri la population

17. La corruption fabrique d’immenses fortunes et des millions de pauvres

18. Un pays de non-droit et d’impunité à cause d’une justice défaillante ou corrompue

19. Un comportement maladif devant l’argent et la recherche de gains faciles

20. Je ne créé pas de richesse, je m'empare de celle des autres

21. La soif de paraître et d’illusionner se fait au détriment de l’essentiel

22. Le règne du moindre effort et du «ça ira comme ça»

23. Le principe d’inertie. Patience et perte de temps. «Toi tu as la montre, moi j’ai le temps».


•• C •• Religion, moralité et civilité



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Les dirigeants religieux exploitent sans vergogne les pauvres et influent sur la politique

 

24. La religion sert de paravent pour s’enrichir, camoufler ou justifier des pratiques déplorables

25. L’exhibition ostentatoire de son appartenance à l’islam n’est pas un gage de bonnes pratiques et de moralité

26. La religion mal connue et mal appliquée ainsi que les traditions et le mysticisme maintiennent l'obscurantisme

27. JE & MOI passent devant l’intérêt collectif, le bien public et la citoyenneté

28. Inconscience, indiscipline et incivisme perturbent gravement la vie quotidienne

29. L’auto-disculpation «c’est pas moi, c’est l’autre »: un argument, un déni pour ne pas se regarder en face ni agir

30. Le mensonge (et l'hypocrisie) : un outil très fréquent pour éviter un effort, une responsabilité et pour dissimuler

31. L’extrême susceptibilité conduit à l’irrationnel et au refus de l’évidence.

32. La téranga, un piège séduisant pour arnaquer les étrangers naïfs

33. « Aidez-moi » mais n’attendez ni gratitude ni remerciement
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•• D •• La France, le passé, un visa





34. Le passé colonial : un argument fallacieux pour éviter de regarder la réalité et le futur. La France bouc émissaire de tout.

35. Français et étrangers installés au Sénégal: des profiteurs ou des moteur économique du pays?

36. La haine de la France contraste avec l’envie de s’y rendre à tout prix

37. Quitter le Sénégal : un rêve rempli de poncifs, d’idées fausses et d’illusions

38. Sans papiers ni compétence, beaucoup d'immigrés clandestins vivent de pratiques illégales provoquant rejet et racisme en Europe

39. Les expatriés (Modou-modous) vivent une galère en France et aussi en retournant au Sénégal

40. Les ONG, les bénévoles, les prêts et subventions des organismes financiers internationaux, et les dons des pays étrangers vont au secours des carences et des lacunes de l'État et des gouvernants. Si cet argent arrive à destination.


 

•• Conclusion

Des changements indispensables mais aussi des lueurs d'espoir. 

 


J'adore le Sénégal (pamphlet)


«J’adore le Sénégal que j’ai choisi pour finir ma vie»


(Texte parodique) J’ai acheté une maison authentique de Sénégalais en parpaings qui s’effritent (recommandé aux Belges qu'on m'a dit) et toit en zinc dont on m’avait vanté le confort sur les petites annonces de senegalaisement.com. Le vendeur m’a laissé ça pour une bouchée de pain. Le pauvre, je lui ai même fait un cadeau en augmentant le prix de 10% car j’avais honte de l’avoir colonisé. 

C’est un peu rustique mais tellement typique. Le soir je m’endors au son des prières de ces musulmans très pieux et le matin je suis réveillé au doux chant des biquettes. Quand il pleut, je suis sous le charme du tambourinement mélodieux des gouttes sur la tôle. Le matin, je m'amuse à sauter à pieds joints dans les flaques de boue avec les enfants. Je suis heureux: c'est ça le vrai Sénégal.

Bien sûr, la maison n’a ni fenêtre grillagée ni porte qui ferme bien. Ça ne fait rien. Je n'en veux pas. Les voisins viennent librement pour prendre ce dont ils ont besoin: du jumbo, des couteaux, l'échelle ou de la viande qui me reste dans le frigo. Ils me disent qu’ici, on partage tout et que Dieu me le rendra. J’ai vu des maisons de Sénégalais avec des frigos cadenassés. Lamentable ! On m'a dit que ce devait être des Niakks ou des Baol-baols dont tout le monde sait qu'ils sont radins. Ou peut-être même des Peulhs (des gens du voyage).

Mon gardien, assis dans un bon fauteuil dehors, renseigne les gens et leur indique où se trouvent les affaires qu'ils pourraient utilement emporter. Il leur dit même de venir la nuit: c'est mieux pour ne pas me déranger. Les Sénégalais, comme mon gardien, sont très attentionnés avec les étrangers. C'est ce qu'on appelle ici la teranga: tout le monde est charmant et te fait de grands sourires.

J’ai un puits et je suis heureux lorsque la nuit, depuis mon lit, j’entends le son des seaux des femmes qui viennent y puiser ce liquide précieux en discutant joyeusement. Je participe à leur vie sans les déranger.

Parfois, j’ai de la colère quand j’entends des politiques qui disent qu’il y a trop d’accidents de voiture. Moi, je ne veux pas que le Sénégal change. Vive les vieilles voitures déglinguées si pittoresques, vive les jeunes gens agiles que l’on voit accrochés à l’arrière des bus ou perchés sur le toit. On ne voit pas ça chez moi -une fois- et ce serait dommage de ne plus voir ça en Afrique. C'est comme pour les trottoirs ! C'est merveilleux de voir ce peuple travailleur exposer son savoir faire aux yeux de tous jusqu'au bord de la chaussée. Pourquoi viendrait-on ici si on voit tout pareil que chez nous autres ? L'autre jour, en arrivant de Dakar la nuit, mon taxi a évité de justesse un troupeau de zébus qui se promenait sur le nouveau tronçon d'autoroute. Il n'a pas encore été clôturé. Il a dit qu'il ne prendrait plus cette autoroute trop dangereuse et j'ai tout fait pour le convaincre du piquant de cette situation exotique très appréciée des millions de touristes qui viennent ici pour voir ça. Vive le Zébu Libre!

J’avais une voiture. C’était étonnant car plus je la donnais à entretenir, plus elle marchait moins bien. J’ai fait changer mes cardans pour des neufs et après la révision, ils claquaient encore plus qu'avant. Le garagiste m'a expliqué que c'était des neufs d'occasion.

Conduire au Sénégal est passionnant car c’est un vrai jeu vidéo. A chaque instant, des événements surprenants arrivent devant tes yeux et sans de bons réflexes, je serais déjà assis à côté de ma défunte maman. C’est formidable de pouvoir ainsi aiguiser ses réflexes et se maintenir en forme intellectuellement.

Je laissais ma voiture devant chez moi et un matin, j’ai vu que j’avais rendu service à un pauvre. Le pare-brise fêlé que je venais de faire changer a disparu. Le caoutchouc a été découpé très  proprement pour l’enlever. Ils sont fort quand même de travailler si bien dans une pénombre presque totale. Rouler sans pare-brise est une aventure qu’il faut connaitre un jour. Je vous recommande. Vous êtes en prise directe avec l’air chaud et les odeurs africaines. L’Afrique véritable sans hygiaphone. Je n’ai pas eu le temps de faire remplacer encore une fois ce pare-brise car deux jours plus tard la voiture a disparue. Je pense que quelqu’un en a eu besoin et qu’un jour je vais la voir revenir. J’ai confiance en la teranga sénégalaise.

Quand je vais au restaurant tangana, je suis toujours ébloui par la diversité de la cuisine d'ici et ses ingrédients locaux comme le Jumbo qui donne ce goût typique à tous les mets. Parfois, ils changent pour du Maggi. J’adore attendre les plats car j’ai l’occasion ainsi de rencontrer de nouvelles têtes, des gens qui me trouvent sympathique et qui, spontanément, viennent discuter et me proposer de bonnes affaires. Bien souvent, après discussion, je me retrouve à ramener une statuette artisanale, fruit d’un labeur et d’un savoir faire ancestral. Je pense faire agrandir ma case pour en loger plus car j’en ai déjà 23. D’ailleurs, je les ai payées assez cher car on m’a dit qu’elle sont magiques. En effet, ces statuettes de grande valeur n’ont jamais été emportées par mes visiteurs qui ne les regardent même pas.

J’aime beaucoup ma petite maison au milieu du village. Jamais je n’aurais accepté de vivre dans les ghettos à toubabs. Les voisines me font confiance: elles déposent leurs ordures devant chez moi, car elles savent que je vais tout ramasser et faire enlever ça par une charrette. C’est une compensation normale pour moi qui ait transformé leurs ancêtres en esclaves.

J’ai une technicienne de surface. Certains disent une Fatou. C’est honteux. Elle vient tous les jours et je la paye au SMIC comme demandé, soit 1.129,29 € par mois. Des fois, je prépare des affaires pour que la bonne les emporte dans son sac déjà bien rempli de je ne sais quoi afin de nourrir sa famille de 9 enfants. J’ai essayé de cotiser aux organismes sociaux sénégalais mais ils ont cru que je plaisantais et ils ne m’ont jamais inscrit. Le guichetier m’a proposé gentiment sa nièce pour faire le ménage chez moi ou pour me mettre en ménage selon mon choix. Me marier ? Tous les couples mixtes que j'ai rencontré me chantent les louanges du Sénégal qui devient encore plus magnifique et sans aucun défaut après qu'ils soient passés à la mosquée. Je vais y réfléchir.

Vraiment, je me plais ici, baigné par la gentillesse du monde de la teranga. Jamais je ne vendrais mon havre de paix. Mais je suis tellement triste : pour le moment, je ne peux y venir que deux semaines merveilleuses par an.

PS:  Maintenant que je suis en retraite, je me suis installé définitivement dans ma maison. Je découvre les longues coupures d'eau au robinet, les longues coupures d'électricité qui nuisent au congélateur, les longues inondations après de longues pluies pendant la saison du même nom, les longues soirées d'hiver sans internet (on m'a volé mon ordinateur) ni télévision (je l'ai prêtée à un ami qui a disparu). Mais je suis heureux: je peux continuer à contempler la savane et les baobabs et à discuter avec les gens selon le même rituel enrichissant :Nangadef, Comment ça va ? Bien et toi? Moi ça va bien. Et tes enfants ?... etc. Al-Hamdoulillah!

Ecrit par Lebenêt-Béat (lol)
La photo de Jacques Villeret n'est qu'illustrative

 

J'ai dit à ma bonne de ne pas...


J'ai dit à ma bonne de ne pas...

...de ne pas éplucher les pommes de terre ainsi
et de ranger un peu

Normal : une bonne sénégalaise ne connait pas bien les habitudes des toubabs, les appareils électroménagers, les règles d'hygiène occidentales, la bonne utilisation des produits ménagers et la cuisine française... En conséquence, il y a parfois des incompréhensions et des surprises.

Aussi, j'ai fait un inventaire à la Prévert de quelques unes des remarques que j'ai pu faire aux différentes bonnes que j'ai eu depuis mon arrivée au Sénégal.


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Donc, j'ai dit à ma bonne
de ne pas...

  • de ne pas mettre mon linge dans une bassine, puis de verser abondamment de l'eau de Javel, et enfin de verser la lessive et l'eau sur le tout, mais de faire exactement l'inverse. 

  • de ne pas laver ses jeans puis de les recolorer avec du "bleu" sur ma terrasse en coquillages blancs qui prend ensuite une couleur jeans difficile à enlever.

  • de ne pas éplucher les pommes de terre assise ainsi et de ranger un peu
  • de ne pas utiliser ma machine à laver trois fois par semaine pour laver ses affaires, celles de sa famille et de ses voisins

  • de ne pas plier le linge sale avant de le mettre dans le lave-linge

Prochains articles en préparation


Les histoires à raconter sont très nombreuses

 

Un petit problème de fondation pour cette maison
construite sur la plage de Popenguine


Construction "Made in Senegal": au royaume des bouts de chandelle

Centre commercial et marché de Mbour
Chacun peut fabriquer des "briques" au dosage minimum en ciment et avec du sable volé sur les plages dont le sel ronge les ferrailles. Puis, il peut construire un peu n'importe où même dans des zones inondables, avec un ferraillage réduit au minimum. Peu de fondations dans le sable, pas de calcul de portance, etc. 

Résultat, des murs qui fondent avec la pluie, des balcons qui s'effondrent sous le poids des personnes, des maisons qui s'enfoncent dans le sable, ou comme ici des immeubles en chantier qui s'écroulent à cause de poteaux en forme d'allumettes...


La construction épique de ma villa à Saly


Des visites de terrains à la construction, de l'incompétence des ouvriers au procès que m'a fait l'entreprise et que j'ai gagné, il y en a long à raconter.

Ici, il a fallut casser la surcouche faite sur le toit terrasse pour isoler de la pluie et qui a empiré les fuites.



Le charity business des ONG: tout et n'importe quoi

Offert par Eddy et Nathalie

Beaucoup de particuliers européens, d'associations animées par des expatriés ou d'ONG œuvrent au Sénégal. 

Elles agissent dans les domaines de carence de l'Etat comme la santé, l'éducation, les talibés (enfants-mendiants apprenant le coran), l'éducation, les orphelins. 

Talibés : mendiant esclave au nom d'Allah


Une honte pour le Sénégal

 

Une enfance sacrifiée au nom d'Allah


Sans qualification, sans contrôle, n'importe qui peut monter un daara, une école coranique. Des parents qui ont fait trop d'enfants et qui n'ont pas les moyens de les élever les confient à ces maîtres coranique sous prétexte de leur apprendre le Coran en arabe. Ce n'est pas avec ces connaissances là qu'ils vont pouvoir plus tard trouver un bon travail. 

"Combien il t'a donné?"

Le plus souvent, ces enfants vivent dans des conditions misérables dans la saleté et la promiscuité et doivent subvenir à leur existence et surtout à celle du marabout. Ils apprennent par cœur en arabe des versets qu'ils ne comprennent pas, et ils sont obligés de mendier toute la journée pour ramener au moins un euro sinon ils sont battus. Le prétexte de la religion est un bon bouclier, car tout ce qui touche à la religion est tabou au Sénégal. 

Les tortures de Mama Africa... et du gendarme


J'ai failli partir en prison pour avoir rendu service

Dix heures du matin. Alerté par des cris, je suis sorti de chez moi et j'ai vu une vieille folle qui se fait appeler Mama Africa en train de frapper une fillette entièrement nue et ligotée. 

Cette femme était assez connue car elle organisait des spectacles pseudo-mystiques dans les campements et jouait de son aspect de vieille sorcière pour dire la bonne aventure aux Sénégalais. 

Elle habitait dans le quartier et présentait la fillette comme sa petite-fille venue du Togo, mais personne n'y croyait. Elle lui servait quasiment d'esclave. 

Ce n'était pas la première fois qu'elle torturait la fillette sous l'emprise de l'alcool et du yamba. 

Des voisins m'ont dit qu'ils avaient déjà entendu la petite hurler ce matin. Ils sont allés voir et la vieille leur a expliqué que «pour la punir d'aller voir des hommes», elle lui avait mis du piment dans le vagin. Ils m'ont dit «On va prévenir la gendarmerie. Toi qui a un appareil, fait des photos comme preuve». J'ai pris des photos de cette scène scandaleuse comme preuve des sévices corporels sur l'enfant.

De témoin je deviens accusé

Mal m'en a pris. Les gendarmes sont venus très vite. On m'a invité à venir à la gendarmerie comme témoin après que j'ai imprimé les photos sur papier. Mais là, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'un chef gendarme m'a accusé de faire des photos pornos, ce qui est interdit au Sénégal. Il m'a dit: «Mais là, on voit les parties intimes de cette fillette. Et c'est une mineure ! La pédophilie, c'est grave»... Les témoignages de la population et la scène de flagellation évidente sur les photos n'existaient plus. De témoin, j'étais devenu accusé.

Les routes et véhicules au Sénégal


Le paradoxe sénégalais en images



Voici une des 137 limousines du marabout Modou Kara Mbacké.


Les Africains ont un grand sens de l'équilibre

En me rendant à Mbour, à Dakar ou en Casamance, je me suis rendu compte que les véhicules sont très divers et variés et qu'ici, ils ont un code de la route spécial au pays. 

Déjà, un ami m'a raconté comment il a passé son permis de conduire. Tu vas à un rendez-vous, tu passes la première, tu recules, tu fais un créneau entre deux piles de pneus et tu vas voir l'inspecteur avec une enveloppe fermée pour réussir cet examen difficile du premier coup. En France, c'est dix fois plus cher et dix fois plus long.

De toutes manières, le permis est totalement inutile ici car il suffit de coller un badge avec un marabout pour faire tout ce que tu veux sans aucun risque. J'ai serré les fesses dans un transport en commun qui doublait en haut d'une côte en passant une ligne blanche. Hé bien pas de problème: la voiture en face a roulé sur le bas-côté. Tout s'est bien passé. D'ailleurs, les passagers imperturbables avaient confiance, habitués à cette divine chance.

Des apprentis restent debout sur le marchepied à l'arrière du bus pour faire payer. Des fois, il y en a un qui tombe, ou c'est le marchepied trop rouillé qui tombe sous le poids de trois personnes avec les secousses. (lire la suite)

Tribulations surprenantes à Gorée


Une ambiance paisible et artistique, mais le guide...

 

Je me suis extasié devant cette sculpture de masque Bonobo

En descendant de la Chaloupe qui vient de Dakar, on est fermement dirigé vers une guérite où les étrangers doivent payer leur contribution à l'entretien de ce patrimoine de l'Unesco. Une atmosphère de sérénité se dégage de ce lieu où les gens semblent sereins. 

Dés le début, on trouve des artistes et leurs œuvres partout dans les rues très propres. Comme cette jeune Sénégalaise, je me suis arrêté pour admirer cette sculpture rouge.

Lorsque j'ai visité l'Ile de Gorée, j'ai été surpris par beaucoup de choses. Par exemple, par ce curieux édifice que j'ai vu sur le haut de la colline de Gorée. Bien sûr, un guide bénévole est venu me renseigner. 

Maquette au 1/1Oe d'un projet de monument non réalisé

Il s'agit m'a-t-il dit "de la carcasse d'un bateau négrier coulé non loin de l'ile. Ce morceau d'épave a été récupéré et dressé ici comme monument en mémoire des esclaves partis de l'ile". 

Les dix boulets qui empêchent le Sénégal d'avancer

Article Sénégal 7 :
Méconnaissable, le Sénégal :
Faut-il une Loi sur l’Intérêt Supérieur de la Nation ?

Le Sénégal est aujourd’hui méconnaissable à cause d’une mal-gouvernance outrancière qui découle moins des politiques publiques que d’un système politique obsolète où le Chef de l’Etat concentre tous les pouvoirs. Le constat est que la Loi s’applique quand cela arrange le pouvoir mais elle reste baisée si le contraire se produit. Pour ce faire, faut-il une Loi sur l’Intérêt Supérieur de la Nation pour combler les Sénégalais et sécuriser la République ?

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Aujourd’hui, le Sénégal est méconnaissable à cause de la mal gouvernance qui le gangrène depuis les indépendances. En tous les cas , si rien n’est fait pour résoudre cette équation, notre pays sera toujours à la traine. (lire la suite)

Beauté africaine